L'Association canadienne de l'immobilier (ACI) a récemment ajusté ses prévisions pour le marché immobilier pour le dernier trimestre 2024, marquant une perspective plus modérée. Alors que 468 900 transactions sont attendues, représentant une hausse de 5,2 % par rapport à 2023, cette augmentation est inférieure aux prévisions précédentes, qui tablaient sur une hausse de 6,1 % en juillet et de 10,5 % en avril.

En parallèle, l'ACI prévoit une augmentation du prix moyen des propriétés de seulement 0,9 %, contre 2,5 % initialement. Le prix moyen devrait atteindre 683 200 $. Cette révision reflète les incertitudes actuelles malgré les baisses de taux d’intérêt, qui ont généré des ventes plus modestes.

Comment se porte le marché de l’habitation canadien par rapport à 2023?

Shaun Cathcart, économiste principal à l'ACI, souligne qu'il est difficile de faire des comparaisons directes avec l'année précédente. Selon lui, les variations d'une année à l'autre donnent l'impression que le marché a stagné. Cependant, "les comparaisons annuelles ne sont pas pertinentes", précise Cathcart, ajoutant que les données de 2023, notamment avec les pics de ventes et de prix du printemps, ne reflètent plus la réalité actuelle.

Il rappelle que l'offre de logements a nettement augmenté depuis juin dernier, après avoir atteint son plus bas niveau en 20 ans. Néanmoins, le marché reste en deçà de sa moyenne historique, avec environ 20 000 inscriptions de moins.

Comme dans toute situation de marché, il est essentiel de suivre les évolutions mensuelles et les ajustements saisonniers, pour obtenir une image plus précise du comportement des acheteurs et vendeurs.

À quoi s’attendre en 2025?

En 2025, les prévisions du marché immobilier canadien indiquent une reprise modérée, avec des niveaux de vente qui devraient dépasser légèrement la moyenne des dix dernières années.

Toutefois, ces chiffres resteront inférieurs aux sommets atteints entre 2020 et 2021, une période marquée par des records historiques. La hausse attendue des ventes sera principalement soutenue par la baisse progressive des taux d'intérêt, mais le coût toujours élevé des logements continuera de limiter l'accessibilité pour une partie des acheteurs.

Malgré ce frein, l'augmentation de la demande devrait stimuler le marché sans pour autant recréer l'effervescence des années passées.

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