Marché immobilier québécois au 1er trimestre 2025 : entre reprise marquée et ralentissement des condos
10 juin 2025
Le premier trimestre 2025 confirme une reprise de l’activité immobilière au Québec. Mais derrière cette apparente vigueur, deux réalités cohabitent : d’un côté, les maisons unifamiliales et les plex continuent de se vendre rapidement et à prix fort ; de l’autre, les copropriétés affichent un net ralentissement.
Forte demande pour les maisons et plex
De janvier à mars, 24 070 transactions ont été enregistrées, en hausse de 14 % par rapport à la même période en 2024. Cette activité dépasse même la moyenne historique des 20 dernières années.
Ce sont surtout les maisons unifamiliales et les petits immeubles à revenus qui ont porté cette reprise. Leurs prix médians ont respectivement grimpé à :
- 485 000 $ pour une maison unifamiliale (+10 %)
- 625 000 $ pour un plex (+20 %)
Le délai de vente moyen est également en légère baisse, et l’inventaire global reste faible, avec seulement 4,6 mois d’inscriptions actives.
Copropriétés : un ralentissement bien réel
Contrairement à l’unifamilial et au multilogement, le marché des condos affiche des signes clairs de ralentissement. Le prix médian progresse faiblement (+6 %) à l’échelle provinciale, et recule dans certaines régions.
Le problème touche autant le neuf que l’ancien, qui peinent à trouver preneur. De plus, le locatif haut de gamme, souvent constitué de condos transformés ou développés à cet effet, est particulièrement touché. Plusieurs gestionnaires expriment des craintes de vide locatif, et certains évoquent même une bulle immobilière, à l’image de ce qu’on observe actuellement à Toronto.
Parmi les facteurs contributifs :
- La baisse du nombre d’immigrants et d’étudiants étrangers, qui alimentaient ce marché.
- Le retrait des investisseurs, refroidis par les coûts d’entretien en hausse et une rentabilité affaiblie.
- Une préférence croissante pour des habitations avec terrain ou revenus locatifs, jugées plus résilientes.
Des marchés régionaux contrastés
Les grandes régions urbaines ne sont pas toutes touchées de la même manière :
- À Montréal, les ventes ont bondi de 15 %, mais le marché des copropriétés reste stable, voire fragile.
- À Québec, le stock d’inscriptions a atteint un creux historique, accentuant la pression sur les prix, notamment pour les plex (+30 %).
- À Trois-Rivières, l’inventaire est si bas (2,5 mois) que les prix grimpent rapidement, sauf pour les condos, qui peinent à suivre.
À surveiller pour la suite
Le marché québécois bénéficie encore d’un contexte favorable avec des taux hypothécaires plus bas, stimulant la demande. Mais le contraste entre segments mérite attention.
L’unifamilial et le multilogement poursuivent leur envolée, tandis que le marché de la copropriété entre dans une phase de transition. Les mois à venir confirmeront s’il s’agit d’un simple ralentissement… ou d’un recul plus durable.
Pour en savoir plus sur le marché actuel et les tendances de l’année en cours, je suis là pour vous : 📲 (514) 962-1653