Quel bilan peut-on faire de l’année 2023 en immobilier? Quels sont les points importants à retenir? Que nous réserve l’année 2024? Peut-on espérer une baisse des taux hypothécaires? Verra-t-on la fin de la crise immobilière? Faisons le point sur ce qui s’est passé au cours de la dernière année et réfléchissons sur ce qui nous attend en 2024.

Une fin d’année en douceur

La fin de l’année 2023 en immobilier s’est terminée doucement, avec un marché plutôt froid qui continue de stagner et demeure en faveur des vendeurs. Les ventes, comparativement à janvier 2023, ont augmenté de 6% en ce début d'année. Les inscriptions ont, quant à elles, augmenté de 43% et les prix ont également varié à la hausse, avec une augmentation de 14% du prix médian des maisons unifamiliales depuis un an.

Comparativement au marché immobilier de 2022, le nombre de propriétés à vendre à subit une hausse de 24 %, bien que le nombre de transactions soit resté faible. Ceci s'explique en partie par l’incertitude économique depuis la fin de la pandémie et un espoir grandissant quant à la possibilité d’une baisse des taux hypothécaires en 2024. Les acheteurs sont restés prudents; bon nombre de vendeurs ont préféré remettre à plus tard le projet de mise en vente de leur propriété.

Le problème des mises en chantier résidentielles

Selon les données de la Société d’hypothèques et de logements (SCHL), en 2023 les mises en chantier résidentielles ont chuté de 32 % par rapport à 2022. En fait, le Québec est la province qui a obtenu le pire résultat quant aux nombres de mises en chantier durant la dernière année. Alarmant? Oui et non. Oui, parce que le Québec connait une croissance démographique historique : avec une population qui a atteint 9 000 000 d’habitants au début de l’année et qui continue d’augmenter de 800 personnes par jour, la crise du logement demeure préoccupante. Non, parce que nous avons connu pire. Jusqu’à maintenant, c’est en 1995 que le Québec aurait connu le plus grand creux de son histoire en matière de construction de logements, depuis que la SCHL recueille ce genre de données.

Une précision : à la lumière des données de la SCHL, le nombre de constructions de maisons individuelles, en 2023, représente bien la plus forte baisse depuis 1995. Désormais, les mises en chantier résidentielles concernent majoritairement la construction de multilogements. L’an dernier, sept chantiers de construction résidentielle sur dix étaient destinés aux propriétés multifamiliales en location, soit les appartements.

À quoi s’attendre du marché immobilier en 2024?

Au Québec, les taux d’inoccupation sont au plus bas depuis 2003 et la rareté des loyers fait augmenter leur prix considérablement. La crise du logement continuera de sévir en 2024 : les petites et moyennes villes risquent d’être les plus touchées, comparativement aux grandes villes. Pourquoi? Parce que la rareté des logements qui s’étend à travers la province entraîne une certaine homogénéité des prix, d’une ville à l’autre. Néanmoins, il semble que des occasions seront à saisir alors que l’on amorce une période de transition et de développement immobilier qui marquera les prochaines années.

Selon les perspectives immobilières de l’APCIQ (Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec), stabilité et équilibre demeurent les mots à retenir. Le marché de la revente postpandémique marqué par une forte hausse des taux d’intérêt, devrait se stabiliser. Et selon toute vraisemblance, on prévoit un cycle à la baisse pour les taux d’intérêt ou, à tout le moins, une prévisibilité supérieure quant à leur évolution. Autre bonne nouvelle : le nombre d’inscriptions sur le marché devrait augmenter au cours de l’année, des opportunités qui permettront aux acheteurs d’en profiter.

Somme toute, même si le prix des maisons risque de demeurer élevé, le marché immobilier devrait connaître une amélioration graduelle au courant de l’année. Vous voulez vendre ou acheter une propriété? Vous souhaitez discuter de votre projet? Je suis là pour vous : 📲 (514) 962-1653