Êtes-vous de ceux et de celles qui croyez que les hausses du prix des maisons et des loyers tirent à leur fin? Pensez-vous que le marché immobilier favorisera à nouveau les acheteurs de première maison et les locataires dans un avenir rapproché? Rien n’est moins sûr.

Dans cet article, découvrez les trois facteurs qui risquent d’entraîner le prix des maisons et des loyers encore plus vers le haut.

Premier facteur: les taux d’intérêt vont baisser

À l’heure actuelle, les acheteurs potentiels sont refroidis à cause de l’augmentation du taux directeur et, par conséquent, des taux d’intérêt hypothécaires. Depuis le printemps 2022, bon nombre des acheteurs qui souhaitaient acquérir une propriété ont choisi d’attendre que les taux d’intérêt baissent. Et, il y a fort à parier qu’ils ont raison: les taux finiront bien par baisser.  À long terme, il est possible que le taux d’inflation revienne tourner autour de 2 % et c’est à ce moment que la Banque du Canada verra à diminuer son taux directeur.

Résultat: les acheteurs reviendront en grand nombre sur le marché immobilier à la recherche de propriétés à vendre. La demande sera importante, l’offre ne pourra les satisfaire et ainsi, les prix continueront de fluctuer.

Deuxième facteur: l’immigration

Dans une mise à jour du 25 mai 2023, La Presse rapportait que le gouvernement québécois est prêt à augmenter le nombre d’immigrants permanents que l’on accueille dans la province chaque année, à plus de 60 000 d'ici à 2027. La question d’un débat politique sur la question de l’immigration écarté, une préoccupation demeure: le besoin en logements.

Alors que la majorité des immigrants sont locataires lorsqu’ils s’installent au Québec, plusieurs accèdent à la propriété au fil du temps. Encore ici, l’offre risque de ne pas être suffisante pour la demande, ce qui est susceptible de faire augmenter les prix du marché.

Troisième facteur: la crise du logement

Les immeubles à vendre et les loyers disponibles aux locataires sont en quantité limitée, voire en baisse. La pénurie de logements est réelle et la hausse du prix des matériaux freine la construction des maisons et des immeubles locatifs. Certes, il y a tout lieu de croire que la construction reprendra de la vigueur lorsque les taux d’intérêt diminueront, mais cela risque d’être trop peu, trop tard. D’autant plus que la main d’œuvre en construction est rare.

Avec la crise du logement, le déficit important de logements est grandissant: est-ce que les efforts pour encourager la construction résidentielle, qui pourraient provenir des municipalités et des gouvernements, seront suffisants pour y remédier?

Les prix des maisons et des loyers: une croissance à prévoir

Tout porte à croire que la croissance du prix des maisons et des loyers perdurera de manière soutenue durant la prochaine décennie. Les vendeurs et les investisseurs s’en réjouiront; les acheteurs et les locataires devront s’armer de patience et ajuster leurs exigences au niveau du marché.

Un conseil: si vous le pouvez, achetez en misant sur le long terme pour décupler la rentabilité de votre investissement.

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